Rénovation énergétique : les 3 études de l’Ademe
Le 29 octobre dernier, l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise des énergies) a publié 3 études ayant pour objectif de “mieux comprendre le comportement liés à la rénovation énergétique“.
Etat des lieux
L’agence rappelle que la France compte 7 millions de logements mal isolés, soit une perte énorme d’énergie pour un secteur qui représente 27% de la consommation énergétique.
Les études réalisées pendant 1 an et demi se sont concentrées sur le prix des rénovations, l’accompagnement des ménages à la rénovation performante et la typologie des ménages qui s’engagent dans un un projet de rénovation.
Des coûts de rénovation disparates
La première étude relève des coûts à la rénovation assez disparates. Les prix des prestations varient selon de nombreux critères.
La rénovation énergétique étant un des objectif phare du gouvernement, l’étude souligne que seuls des prix fiables peuvent inciter les propriétaires à se lancer dans des travaux de rénovation. Des travaux, que l’on rappelle indispensables dans la transition énergétique de la France.
L’impact de la zone géographique
L’étude relève que les coûts diffèrent selon les zones géographiques en France. 3 principales zones sont établis : Le nord et l’est où le coût des rénovation peut s’avérer le plus élevé. Dans cette zone les ménages sont également plus enclin à réaliser des dépenses dans la rénovation de leur logement. La deuxième zone est l’ouest et le sud-ouest de la France. La troisième zone étant donc le sud-est et tout le pourtour méditerranéen, Corse comprise.
Il est conclu que l’étude ne relève pas de relation entre les zones climatiques et le coût des rénovations, mais que les zones climatiques influencent les types de rénovation.
La taille et l’âge du logement influence les rénovations
Pour un logement de moins de 80m², le prix d’une opération de rénovation évoluerait entre 5000 et 7000€ HT. Pour un logement de 200m², le prix serait de 12 000€ HT.
L’âge du logement a également un impact sur le prix de la rénovation mais il n’a pas été étudié.
Comment sont accompagnés les ménages dans leurs projets de rénovation ?
La France s’est fixé un objectif de 500 000 logements rénovés par an. La question de l’accompagnement des ménages est donc cruciale.
La deuxième étude se donne pour objectif d’éclairer les acteurs de la rénovation énergétiques (professionnels, associations ou collectivités) sur l’accompagnement des ménages sur ce type de projet.
L’étude annonce donc qu’il faut définir des cheminements clairs vers la rénovation et les aides disponibles. Surtout, l’étude relève que les démarches de rénovation de logement sont longues et sujet à des renoncements.
La typologie des ménages
Plusieurs types de ménages intéressé par la rénovation énergétique ressortent de ce troisième rapport.
Les caractéristiques financières ou de localisation (rural/urbain) ne semblent à-priori, pas avoir un impact majeur dans les décisions de travaux de rénovation.
Les caractéristiques qui ressortent sont, tout d’abord, la relation des ménages vis-à-vis de leur logement. La 1ère classe nommé “Entretien courant” représente un quart des résultats. Cette 1ère classe regroupe des ménages ayant fait des travaux réguliers et ne sont pas dans un objectif de réaliser des travaux de rénovation.
Le reste des ménages (les 3/4 donc) prévoient plusieurs travaux à réaliser au sein de leur logement et représentent donc un potentiel intéressant pour la rénovation énergétique.
L’étude regroupe également les ménages sensibles aux aides existantes au sein de deux autres classes. La classe nommé “Effet booster des aides” et la classe “La rénovation complète”.
L’étude de l’Ademe souligne donc l’importance de deux autres facteurs clés :
- La motivation à réduire sa facture énergétique.
- L’effet incitatif d’aides financières axées sur la performance et sur une approche bouquet.
Les aides existantes permettent de remplacer des équipements vétustes par des équipements performants mais également d’accéder à un ensemble de travaux de rénovation avec des aides comme l’ANAH.